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Les carburants pourraient encore atteindre des prix records

carburant

Le prix du carburant à la pompe ne cesse d’augmenter ces dernières semaines. Mais les récents évènements qui se passent en Ukraine, conjugués à d’autres facteurs pourraient bien faire exploser les tarifs comme jamais. Pour preuve, le baril de pétrole a pratiquement atteint son record de prix lors de l’ouverture des marchés boursiers dimanche soir dernier.

Vous l’avez forcément remarqué si vous utilisez régulièrement votre voiture. Depuis quelques mois, le litre de carburant coûte de plus en plus cher. La grogne s’est donc logiquement faite entendre mais, pour une fois, les torts ne sont pas à mettre sur le dos de l’Etat. Du moins pas uniquement. En effet, si le gouvernement compte bien maintenir les fortes taxes sur le carburant, la hausse des prix provient principalement du cours du baril qui n’arrête pas d’augmenter. A l’ouverture des marchés, dans la nuit de dimanche à lundi, le prix du Brent (l’un des deux indices du pétrole) est monté jusqu’à 139$. Rappelons que le record absolu avait été établi en 2008, à 148$. En guise de maigre consolation, son tarif est ensuite légèrement redescendu et s’est stabilisé aux alentours des 130$, mais la tendance reste à la hausse.

Comment le baril de pétrole a-t-il pu prendre plus de 40$ en un mois ?

C’est en réalité un triste concours de circonstances. On a premièrement un Euro très faible. En effet, le baril s’achète obligatoirement en Dollars, ce qui avantage naturellement les Américains qui ne ressentent que très faiblement les fluctuations de prix. En revanche, il faut plus d’Euros pour acheter la même quantité de pétrole qu’il y a quelques mois. D’autre part, les investissements dans cette filière sont moins nombreux qu’avant, la faute à une rentabilité plus hasardeuse. Cela peut aussi être le signe d’un assèchement de certains puits.

Ajoutez à cela le conflit en Ukraine, et ça donne une véritable bombe à retardement! Les sanctions économiques infligées par l’Union Européenne et les Etats-Unis à la Russie pourraient bientôt l’interdire d’exporter son pétrole, qui représente pourtant une énorme partie des importations du vieux continent. Un véritable mic-mac, qui devrait inévitablement coûter cher aux automobilistes.

45 jours de décalage avec les prix à la pompe

En tenant compte de tout cela, certains analystes estiment que le litre de carburant à la pompe pourrait atteindre 2,30€ dans les prochaines semaines. Il faut savoir qu’il se passe en moyenne 45 jours entre l’achat du pétrole au Moyen-Orient et sa commercialisation en station-service. Comprenez que le prix que vous payez aujourd’hui correspondent au baril acheté fin janvier, soit environ 90$. On a donc un petit répit devant nous, mais on n’échappera pas à l’explosion du tarif. Et avec un baril avoisinant les 140$, se déplacer en voiture va vite devenir un luxe dans les semaines qui viennent…

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