Nous avons appris en ce début d’année que les radars automatiques pourraient peut-être se mettre à vérifier la validité de votre contrôle technique. Encore à l’étude actuellement, cette mesure pourrait bien entrer en vigueur assez rapidement. On vous explique tout.
Depuis plusieurs années maintenant, les radars se multiplient et envahissent même nos centres ville. L’objectif est de faire la chasse aux infractions, peu importe l’endroit où elles sont commises. Mais en plus d’être de plus en plus nombreux, ils peuvent désormais contrôler l’usage du téléphone au volant, les dépassements par la droite ou encore l’assurance de votre véhicule. En effet, depuis 2019 les radars vérifient l’état d’assurance de tous les véhicules flashés pour une autre infraction. En cas de défaut, un PV est alors établi en plus de celui concernant la faute initiale relevée par le radar.
Bien inspiré par ce système, Damien Pichereau, député à l’Assemblée Nationale, à demandé au secrétaire d’Etat chargé des transports Jean-Baptiste Djebbari de l’étendre afin que ces mêmes radars puissent également vérifier la validité du contrôle technique. Ce dernier a d’ailleurs confirmé être en train d’y réfléchir.
Comment ça fonctionnerait ?
Plus ou moins comme pour la vérification d’assurance : dès qu’un véhicule serait flashé, pour un excès de vitesse ou un feu rouge grillé par exemple, le radar interrogerait une base de donnée répertoriant l’ensemble des véhicules disposant d’un contrôle technique en règle. Si le contrôle est valide, seule l’amende concernant l’infraction initiale sera envoyée au conducteur. En revanche, en cas d’absence de contrôle technique, une deuxième amende sera adressée. Mais on vous rassure, seules les voitures flashées seraient contrôlées, il n’est pas question de scanner toutes les voitures qui passent devant les radars.
Aujourd’hui, le CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile) estime qu’environ 500 000 voitures circuleraient sans contrôle technique valide. Ce chiffre pourrait même être plus important selon d’autres sources. Pour rappel, une voiture est sensée passer par la case contrôle technique quatre ans après sa première mise en circulation, puis tous les deux ans. En cas de contrôle défaillant, l’amende à régler s’élève à 135€ et grimpe à 375€ si elle est majorée.
La mise en place de ce procédé pourrait bien se faire plus rapidement que prévu, si le ministère des transports donne son accord. D’autant qu’elle serait plus simple que pour le contrôle des assurances, puisque le fichier central recensant les contrôles techniques existe d’ores et déjà. Néanmoins rien n’est encore fait, il reste quelques points à éclaircir, notamment au niveau de la contre-visite : comment le radar gèrera-t-il ce genre de cas de figure plus complexe? Affaire à suivre.