Le malus automobile a rapporté 558 millions d’euros en 2018 à l’Etat. Un record absolu depuis l’instauration de ce barème, qui permet de compenser (largement) les dépenses du bonus écologique.
Avoir abaissé le seuil du début du malus de 127 g/km pour la première tranche à 120 g/km a eu des effets immédiats en 2018. En effet, l’an dernier, les recettes du malus écologique ont battu le record historique, avec 558 millions d’euros dans les caisses de l’Etat. Suffisant, largement, même, pour compenser les 377 millions d’euros dépensés pour inciter les Français à changer leur véhicule pour un modèle plus récent et moins polluant.
Sauf qu’en fait, ce barème du malus écologique n’a aucun effet réel sur les ventes. Les Français achètent de plus en plus de SUV, et de plus en plus souvent avec des moteurs essence, après la chute de popularité du diesel. Du coup, le malus automobile moyen a augmenté et est passé à 873 € en 2018.
En clair, le gouvernement a beau durcir le barème, cela n’enraye en rien l’augmentation des émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs. La courbe était sur la pente descendante depuis des années grâce au diesel (eh oui !), mais depuis 2017, là voilà repartie à la hausse.
En tout cas, nous allons arriver à un moment charnière pour l’Etat : si les politiques veulent plus de voitures électriques sur les routes, cela fera beaucoup moins de rentrées d’argent (moins de voitures malusées vendues), et beaucoup plus d’argent à sortir pour offrir les bonus de 6000 €. Allez, on vous parie combien que d’ici 5 ans, ce bonus n’existe plus ?