Nous sommes à l’aube du salon de Francfort, et découvrons justement ensemble l’une des stars du salon : la Porsche Taycan. Au programme : gros muscles, des écrans partout et… deux modèles Turbo et Turbo S.
Porsche est donc resté fidèle au concept Mission E pour sa Taycan de série qui est dévoilée aujourd’hui officiellement, après 13 siècles de teasers, de spyshots, de rumeurs et d’infos en tout genre. Bref, une attente qui en valait la peine vu l’engin de série, franchement réussi et équilibré d’un point de vue du style.
Design de concept
Porsche est donc allé jusqu’au bout de ses idées et a reconduit le style du concept sur le modèle de série. Mieux encore : les superbes jantes biton de la Mission E sont présentes sur la version Turbo S de la Taycan.
Eh oui ! Porsche a bien organisé la gamme autour de deux modèles, comme le prédisait la rumeur : une Turbo et une Turbo S. Des noms que l’on retrouve également à l’intérieur, en relief sur les dossiers de siège, un peu comme sur une Panamera.
Les ressemblances entre les deux autos sont nombreuses, mais la Taycan pousse le vice technologique un peu plus loin avec une abondance d’écrans qui devrait plaire aux Geeks mais dérouter les adeptes du bouton mécanique :
- Un écran de 16,8 pouces qui sert d’instrumentation (le Virtual Cockpit d’Audi passe pour un écran de GameBoy à côté). Le compte-tours central caractéristique des Porsche est remplacé par un compteur de puissance. La classe.
- Un écran de 10,9 pouces pour le multimédia, qui rassemble toutes les informations sur la musique, la configuration du véhicule, la navigation…
- Un écran en position basse de la console centrale, de 8,4 pouces, uniquement dédié aux commandes de confort comme la climatisation. Sur ce point, il faudra voir si le tactile n’est pas un peu perturbant pour modifier la température sans quitter des yeux la route.
- Et puis il y a cet écran devant le passager, incrusté dans la planche de bord, qui peut être configuré à sa guise et permet de contrôle le multimédia, mais aussi l’affichage personnalisé de musique ou de vidéo.
Deux moteurs, quatre roues motrices
Vous avez bien lu : il y aura deux Taycan dans la gamme, une Turbo et une Turbo S. Evidemment, il n’y a aucun Turbo sous cette robe, l’appellation est simplement reprise pour rester cohérent avec les autres autos du catalogue Porsche.
La Taycan repose sur une plateforme modulaire qui sera utilisée par un certain nombre de véhicule haut de gamme du groupe Volkswagen. Un moteur est placé sur chaque essieu, avec une puissance allant jusqu’à 750 ch et 1050 Nm (puissance et couple maximal, atteints en mode « launch control »). Dans le détail, la Turbo offre 616 ch (670 ch grâce à l’Overboost) et la Turbo S 750 ch en Overboost, avec un 0 à 100 en 2,6 secondes (3 secondes pour la Turbo).
Porsche a prévu un système spécifique avec une boîte à deux rapports pour tirer parti au mieux de la puissance et de la réserve de couple. Les batteries, de 93 kWh, peuvent être rechargées à des puissances pouvant aller jusqu’à 270 kW, avec 100 km d’autonomie récupérables en seulement 5 minutes sur cette puissance max. Mais bon courage pour trouver une telle borne : à titre d’indication, la puissance des Superchargers Tesla est passée tout récemment à… 150 kW.
Les autonomies ? Entre 380 et 450 km pour la Turbo et entre 390 et 410 km pour la Turbo S, sur cycle WLTP. C’est peu (moins qu’une Tesla), mais c’est probablement dû à la recherche absolue de performances.
Prix Porsche Taycan (2020)
Là douloureuse arrive enfin… pour l’instant, les tarifs français ne sont pas connus précisément, mais nous devrions avoir la Turbo à environ 150 000 € et la Turbo S à 180 000 €. C’est cher, très cher, peut-être trop cher pour, finalement, une auto qui ne révolutionne rien de particulier, si ce n’est au niveau du design et de certains choix techniques (trains roulants, suspensions…). La version d’entrée de gamme à un peu moins de 100 000 € n’est pas encore au catalogue. La Tesla Model S a donc encore de beaux arguments à faire valoir.
L'avis de Downshift
La voiture électrique « Turbo ». Il fallait oser. Pour vous dire à quel point cela peut paraître absurde, imaginez un peu si l’on avait une « Zoe Supercharged » au catalogue de Renault, ou une « Peugeot e-208 Mi16 ».