Oubliez un instant la Toyota Supra, qui est certainement une très bonne auto, mais plus proche de l’esprit GT que de la pure sportive. Les hommes (et femmes) les plus radicaux, les plus durs, les plus tatoués, opteront pour cette nouvelle Morgan. Mais quel est le point commun avec la Supra, d’abord ?
On peut dire que Morgan prend son temps pour les renouvellements. La marque anglaise, qui tient plus de l’artisan que du vrai constructeur, avait confirmé l’an dernier travailler sur un nouveau châssis fait de bois (oui, de bois) et d’aluminium. Un gage de légèreté et de rigidité, deux caractéristiques chères à la marque qui a toujours produit des autos de caractère.
Le design, lui, remonte aux années trente, et n’a guère évolué depuis. On aime, ou on déteste, mais c’est là l’identité de Morgan depuis des décennies, et il faut reconnaître la constance de la marque dans cette voie.
La nouvelle auto s’appelle donc Plus Six, dans la tradition des noms Morgan (Plus 8, Plus 6…). Et vous vous en doutez, le chiffre représente le nombre de cylindres. Sous ce long et joli capot se cache un moteur répondant au nom de code B58. C’est un moteur BMW associé à une boîte automatique à huit rapports ZF, avec 3.0 litres, deux turbos et 340 ch.
Tiens tiens tiens, cela ne nous rappellerait-il pas quelque chose ? Eh oui, c’est la configuration de la Toyota Supra. Sauf qu’ici, point d’ESP, de contrôle de traction et de béquille électroniques. La seule concession à la modernité est la présence de l’ABS (encore heureux !). Et alors qu’une Supra doit friser les 1500 kg sur la balance, cette Morgan est une ballerine britannique de 1070 kg. On vous laisse calculer l’impressionnant rapport poids/puissance.
Ah, et dernière info : elle sera commercialisée en France à un tarif d’environ 90 000 €. C’est plus cher qu’une Supra, mais c’est quand même nettement plus charmant. Non ?