Les nouvelles Audi RS3 et Golf R sont dotées d’un nouveau train arrière avec « Torque Vectoring », mais elles ne peuvent toujours pas avoir plus de 50 % de la puissance sur les roues arrière…
Vous avez peut-être déjà lu les essais de la nouvelle Audi RS3, qui sera logiquement la dernière génération à avoir droit au cinq cylindres sans hybridation. La grande nouveauté est la disparition du différentiel arrière au profit d’un embrayage multidisques sur chaque demi-train. Objectif : moduler en temps réel la puissance envoyée sur chaque roue arrière, et ne plus se limite à la répartition classique 50/50 des anciennes générations à différentiel. Cela permet notamment d’avoir ce nouveau mode Drift, capable d’envoyer « jusqu’à 100 % du couple sur une roue arrière ».
Attention : envoyer 100% du couple à l’arrière n’est pas possible sur la Golf R et RS3
Il semble cependant que certains de nos confrères ont mal compris Audi, ou plutôt qu’Audi a volontairement ou involontairement maintenu un peu le flou sur cette histoire. Il n’est pas rare de lire que la nouvelle RS3 peut envoyer « 100 % du couple sur une roue arrière ». En réalité, une roue arrière peut effectivement recevoir 100 % du couple du train arrière… mais pas du moteur ! Une nuance très importante ! Rappelons que le coupleur Haldex, qui permet d’envoyer plus ou moins de puissance sur le train arrière, est justement situé en amont de l’essieu arrière. En clair : les roues avant sont entraînées en permanence, quoi qu’il arrive, et si le Haldex se ferme complètement, vous n’aurez pas plus que 50/50 en répartition de couple avant/arrière. Logique.
Que ce soit sur la Volkswagen Golf 8R, le Cupra Formentor VZ5 ou l’Audi RS3 2022, vous l’aurez compris : il n’y aura aucune situation dans laquelle vous serez réellement en propulsion, comme c’est le cas sur le mode Drift d’une Mercedes E63 AMG. Cette dernière dispose en effet d’un embrayage multidisques permettant de désaccoupler le train avant…