Avec ses 789 chevaux et 1’198 kg, les performances de la nouvelle McLaren Senna promettent d’être aussi folles que sa carrosserie abstraite …
Avant que le constructeur anglais nous dévoile la McLaren Senna, on était toujours d’accord pour dire que la P1 était un véritable cercueil à quatre roues, une voiture folle, à la limite de la perte de contrôle. Et bien bouclez vos ceintures et relevez vos tablettes, puisque la nouvelle McLaren Senna (P15) va la faire passer pour une voiture facilement domptable.
Hommage au triple champion du monde de Formule 1 mort en 1994, la McLaren Senna rend hommage à un dieu du volant avec un caractère aussi agressif et brutal que la conduite du grand défunt brésilien. Andy Palmer, l’homme de l’ombre derrière les McLaren Ultimate Series, rajoute même : « nous n’avions pas poussé la P1 assez loin selon certaines, surement trop préoccupé par son efficacité sur route homologuée ». Bah oui tiens… elle est tellement facile à piloter que Jeremy Clarkson et le pilote Jérôme d’Ambrosio dans « The Grand Tour » (Amazon) n’ont pas du tout eu du mal à la conduire ! 😛
Présentée à Londres ce 10 décembre dernier, la McLaren Senna est un monstre qui n’est cependant pas électrifié. En effet, vous ne trouverez pas de batteries, seulement une évolution du V8 4.0L biturbo de la 720S développant désormais 789 chevaux et 800 Nm de couple, pour seulement 1’198 kg. Nous sommes loin des 1’000+ chevaux dont on parle en ce moment, et heureusement, puisque qu’elle n’aurait pas collé avec l’image de Artyon Senna, plutôt axée sur la chasse au poids et à l’appui aérodynamique. Moins lourde (-85 kg) et plus puissante (+79 ch) que la 720S, cela promet de meilleurs chronos, bien qu’aucuns chiffres n’aient été dévoilés par McLaren. Cependant, nous devrions nous situer en dessous des 3 secondes au 0 à 100 km/h, ou des 7 secondes pour le 0 à 200 km/h.
Comparée à la P1 dotée de 903 chevaux et 1’395 kg, on pourrait croire que la Senna sera très largement en dessous. Mais avec un plus gros bagage aérodynamique, 197 kg en moins, ainsi que des meilleures technologies de freinage et de pneumatiques (Pirelli P Zero Trofeo R), notre argent est sur la McLaren Senna.
Homologuée route, mais probablement plus à l’aise sur circuit…
Alors qu’on commence déjà par « remettre l’église au centre du village »… Cette McLaren Senna n’est pas une célébration à la beauté automobile. Entre lignes et courbes acérées, les ingénieurs anglais de Woking ont mis le paquet, et de partout, un peu comme Cindy qui donne tout devant le miroir avant de partir en boite avec les copines. Après, Andy Palmer nous garantit qu’elle fera des miracles, puisque les courbes de cette supercar ont été étudiées pour maximiser l’appui aérodynamique et canaliser les flux d’air grâce à des éléments actifs. Donc on le croit le Monsieur, il connaît son sujet… mais on préfère croire aussi que toute cette technologie brillera plutôt sur circuit entre les mains d’experts.
Soulignons toutefois qu’aucunes McLaren ne s’étaient tant rapprochées du poids de la mythique McLaren F1 de 1993. Avec ses 1’198kg, un châssis monocoque et une carrosserie en fibre de carbone, le constructeur anglais vient rajouter également une direction électrohydraulique, une suspension à double triangulation couplée à des amortisseurs adaptatifs, ainsi que le choix entre trois modes de conduite : « Comfort », « Sport » et « Track ». Performances obligent, la McLaren Senna n’échappe pas aux freins à disques en carbone-céramique, ainsi qu’à une grosse pelle à tarte en guise d’aileron, générant BEAUCOUP d’appui aérodynamique. Autant vous dire que mêmes les pilotes expérimentés auront du mal à la prendre en main sur circuit. Bisous Jérôme d’Ambrosio.
Enfin, à l’intérieur le carbone et l’Alcantara sont omniprésents pour optimiser le poids. Mention spéciale au bouton de mise en route situé au niveau du plafonnier. En revanche seulement 500 chanceux auront le privilège de mettre le doigt dessus, puisque les 500 exemplaires prévues à la vente ont tous déjà trouvé preneur.