Dix ans après la fin de sa commercialisation, la Volkswagen Golf 5 GTI est désormais une excellente affaire en occasion, et, qui plus est, loin d’être rare. Retour sur une voiture sobre mais parfaite pour le quotidien.
Vous aimez la Volkswagen Golf et vous envisagez l’achat d’une Golf 7 essence avant la fin de sa carrière ? Bonne idée, d’autant plus que les ristournes deviennent importantes sur la compacte allemande qui jouit toujours d’une solide cote de popularité. Mais pour un budget équivalent, voire bien moindre (selon le kilométrage) à une Golf 7 essence neuve chez un mandataire, vous pouvez vous offrir une très belle Golf 5 GTI.
Très (trop ?) sobre
Les cinquième et sixième générations de Golf GTI font partie des moins aimées de l’histoire de l’allemande. Si les mk1, mk2 et mk3 sont entrées dans le monde de la collection des Youngtimers, les mk4 et mk5 sont encore à cheval et entre deux périodes, surtout pour la dernière. Produite dans une courte période (seulement entre 2004 et 2008), la Golf 5 GTI a été un succès.
La Golf 5 GTI est un daily parfait. Il y a de la place à bord, l’esthétique est relativement discrète (elle attire bien moins les voleurs que les Renault Sport de cette période), et la mécanique est performante, à défaut d’être enthousiasmante. Finalement, en dehors d’une trop grande sobriété en matière de design et d’un caractère bien trop feutré, la Golf 5 GTI présente surtout un défaut : l’absence d’autobloquant. De nombreux propriétaires rapportent d’ailleurs que la puissance a tendance à avoir un peu de mal à passer au sol, et les pneus sont également assez vite grignottés.
La check list
Globalement, le 2.0 FSI « EA113 » est réputé très fiable. Evidemment, s’agissant d’un bloc essence turbocompressé, il faut bien garder à l’esprit que la lubrification est PRI-MOR-DIALE. C’est à dire que les vidanges doivent avoir été faites tous les 15 000 km, maximum. Si vous êtes devant un exemplaire à l’historique absent ou louche, passez votre chemin, ou prenez le risque, mais en acquis de conscience.
La Golf 5 GTI étant lourde (près de 1400 kg), les performances sont bonnes sans être folles, avec un 0 à 100 km/h en 6,8 secondes. L’excellente boîte DSG6, qui était en option à l’époque sur la Golf 5 GTI, ne souffre pas de reproches particuliers, mais la vidange tous les 60 000 km est à vérifier sur les factures d’entretien. Sans quoi vous pourriez aller au devant de surprises fâcheuses et… très coûteuses.
Comme expliqué plus haut, sans autobloquant et avec 280 Nm (entre 1500 et 5000 tr/mn !) à passer sur les seules roues avant, les pneus souffrent parfois le martyre, et leur usure peut être assez rapide sur la Golf GTI. Il faut donc prendre en compte ces consommables, mais la Golf 5 GTI se rattrape par une consommation mixte des plus raisonnables pour 200 ch. Un bon point pour un daily un peu musclé.
Ce qui est un défaut pour certain pourrait également être un avantage : le quatre cylindres est à entraînement par courroie. La distribution est à faire tous les 10 ans ou 150 000 km. Cela est donc à vérifier lors de l’achat, mais au moins, avec un changement de distribution, on peut vérifier l’état des tendeurs et des galets et vérifier que tout va bien, à la différence d’une chaîne qui est plus rarement contrôlée.
Deux séries spéciales
Sur la courte carrière, la Golf mk5 GTI a eu droit à deux séries spéciales. La première, la « Pirelli », qui apporte des jantes spécifiques en alliage léger, qui sont en revanche très fragiles selon les retours de propriétaires. Elle dispose, en plus, du moteur de l’Audi S3 programmé à 230 ch.
L’autre série spéciale se montre également intéressante : il s’agit de l’Edition 30, avec un quatre cylindres, là encore, repris de l’Audi S3 de l’époque, avec ses 230 ch et un gros couple de 300 Nm. Les rares modèles vendus en France étaient tous rouges et en cinq portes avec boîte DSG.
Evidemment, si vous le pouvez (et que vous en trouvez), nous vous conseillons d’opter pour la Golf GTI Edition 30, qui apporte un brin de caractère avec un nouveau bloc, et qui sera probablement plus facile à revendre.
Globalement, l’offre est pléthorique sur cette génération de GTI qui se montre aujourd’hui attractive. Notez qu’il est préférable d’opter pour des modèles de 2007 ou 2008, qui suivent le restylage et comportent quelques petites améliorations. Quelques problèmes de pompe à huile et de bobines ont été relevés par les propriétaires, mais globalement, le bloc FSI est fiable.
En tout cas, si l’entretien est suivi, n’ayez pas nécessairement peur des gros kilométrages, mais évitez les propriétaires trop « foufous » et qui se vanteraient un peu trop de l’optimisation moteur ou d’une reprogrammation…