Après avoir atteint son « pic » à la fin des années 90, le Renault Espace est aujourd’hui nettement plus discret. Renault lui donne droit à un restylage tout aussi discret qui mise surtout sur la technologie. L’Espace s’obstine dans un monde de brutes et de SUV.
Je fais la longueur d’un grand SUV, j’ai la hauteur d’un SUV, le look d’un SUV mais je n’en suis pas un… : je suis, je suis, je suis ?! Le Renault Espace, bien sûr. Le premier et le dernier des mohicans monospaces, qui a inventé le genre et qui tente de le faire exister, encore, à une époque où le SUV s’approche des 40 % de parts de marché en Europe. Autant dire qu’il est couillu, ce Renault Espace : au moins autant que sa version F1, si c’est n’est plus. Mais il faut quand même rappeler qu’il s’écoulait à près de 70 000 exemplaires par an en Europe il y a tout juste 20 ans. Contre à peine plus de 11 000 l’an dernier…
Approchez, vous verrez
Pour se rendre compte des changements sur ce Renault Espace restylé, vous avez deux solutions : vous installer à bord, ou bien jeter un oeil à la documentation technique. Parce que visuellement, l’Espace n’évolue quasiment pas. Et c’est finalement une bonne chose, alors que Renault nous avait habitué à des chamboulements de design importants à chaque grande mise à jour ces 20 dernières années. Tout juste si l’on remarque la nouvelle teinte rouge et les jantes 20 pouces spécifiques de la version Initiale Paris.
A l’intérieur, les évolutions sont donc plus marquées. L’écran multimédia passe de 8,7 à 9,3 pouces, tandis que l’instrumentation est 100 % numérique en 10,2 pouces, avec GPS 3D. Fleuron de Renault oblige, l’Espace embarque tout ce qui se fait de mieux actuellement (gestion du véhicule par smartphone, mises à jour à distance, système Easylink), à commencer par des feux matriciels LED intelligents, qui permettent de rouler en permanence en pleins phares. Les demeurés qui roulent toute l’année avec les antibrouillards allumés adoreront.
Châssis au top
Sous cet habitacle cossu fait de cuir et de nouvelles technologie (conduite autonome de niveau 2) se cache un châssis 4Control à quatre roues directrices avec amortissement piloté. Les moteurs ne changent pas : nous retrouvons le tout dernier bloc essence 1.8 turbo de 225 ch, uniquement en boîte automatique, et deux diesels de 160 ch et 200 ch (en deux litres, c’est bon de le signaler), en boîte à double embrayage, là aussi.
La punchline Downshift
Le Renault Espace, c’est comme un baggy : il est large, on est bien dedans et il y a plein de place, mais il n’est plus à la mode. Si tu veux revivre tes années Willy Denzey, l’Espace est fait pour toi.
tiens, z’ai cru voir un écran de Tesla dans les 4 photos à la fin…
Certes l’écran de l’Espace s’agrandit mais pas au point de rattraper la dalle des Tesla…