Carlos Ghosn vient de voir sa période de garde à vue renouvelée de 10 jours. Le parquet de Tokyo, qui avait fait appel, n’a pas l’intention de rendre l’ex-PDG de Renault aux autorités françaises de si tôt…
Carlos Ghosn aurait du être libéré dans la journée, et renvoyé en France pour l’acte 2 de son procès, suite à sa condamnation pour fraude fiscale et abus de confiance. Mais le Japon n’allait pas faire un si beau « cadeau » à la France en ces temps de fêtes (la métaphore est incroyable!). Le français voit donc sa période de garde à vue se rallonger de 10 jours, ce qui porterait sa libération autour du 31 décembre.
Remontons dans le temps. L’homme derrière l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a été arrêté le 19 novembre dernier pour fraude fiscale. Entre temps, la justice japonaise a également découvert que les larges sommes non-déclarées avaient été utilisées pour des détournements divers, aussi incroyables les unes que les autres. Parmi ces dernières, on retrouve des vacances en famille, l’achat de plusieurs maisons ou encore le financement des études à l’étranger de sa fille. De plus, notez également que le bras droit de Carlos Ghosn dans « cette affaire », Greg Kelly, a également été inculpé. Le duo gagnant.
Nissan accuse donc l’ex PDG de Renault d’avoir omis de déclarer près de 5 milliards de yens de revenus, l’équivalent de 38 millions d’euros, entre 2010 et 2015. Tel un politique, la défense chargée de protéger Carlos Ghosn réfute les propos en déclarant que « les revenus énoncés par Nissan correspondent en tout point à des paiements qu’allaient recevoir Carlos Ghosn après son départ de l’alliance ».