Le Groupe Renault vient d’annoncer de gros travaux de restructuration avec des discussions menées par le nouveau chef Luca de Meo. Le patron de Renault Sport se voit désormais attribuer le rôle de patron d’Alpine. Mais que va devenir alors Renault Sport ?
Grosses manoeuvres chez Renault ! Le nouveau patron du groupe, qui est arrivé au début de l’été, a un immense chantier devant lui. Remettre à flot une marque qui est en grosse difficulté financière et maintenir l’image de Renault en sport et en compétition, tout en misant sur l’avenir.
Ainsi se retrouve le Groupe Renault :
- Luca de Meo, CEO du Groupe, pour Renault,
- Denis Le Vot, directeur régions, commerce et marketing du Groupe, pour Dacia,
- Cyril Abiteboul, directeur général Renault Sport Racing, pour Alpine,
- Clotilde Delbos, directeur général adjoint et directeur financier du Groupe, pour les Nouvelles mobilités.
Plusieurs remarques à cela : la première, c’est que Cyril Abiteboul passe de Renault Sport à patron d’Alpine, délaissant ainsi la branche mythique de Renault… qui pourrait disparaître ! Le groupe laisserait alors Alpine chapeauter tous les modèles sportifs, et pas seulement l’A110. Luca de Meo l’a expliqué, il ne faut pas uniquement se reposer sur les autos du passé, ce qui veut dire qu’Alpine va grandir dans les années à venir, quitte à se retrouver avec des modèles Renault (ce qui ne serait pas nouveau, souvenez-vous de la Renault 5 Alpine… !).
L’autre remarque, c’est que Abiteboul prend une place qui aurait normalement dû être occupée par le patron des ventes d’AMG, Patrick Marinoff. Où est passé ce monsieur ? Comment se fait-il qu’il ne prenne même pas le poste ? Mystère.
Il n’empêche, cette suppression de Renault Sport (qui reste à confirmer) serait étonnante pour au moins une raison : la popularité de la marque RS à travers le monde, et en particulier sur des marchés comme le Japon (premier marché mondial des RS !). C’est aussi une image jeune et dynamique, plutôt éloignée de celle d’Alpine.
Quoi qu’il en soit, De Meo a d’ores et déjà annoncé qu’il y avait du travail à faire chez Renault et qu’il fallait désormais moins viser sur les petites autos (Clio, Captur, Twingo…) pour se concentrer sur les plus gros modèles. Chose qu’il a fait chez Seat avec succès puisque la marque a retrouvé la voie de la rentabilité. Autant dire que les prochaines Mégane et Kadjar s’annoncent déjà comme cruciales pour la marque au losange.