Le « rétrofit » va devenir possible en France, dès le milieu d’année prochaine. Les entreprises du secteur se félicitent de l’avancée de la loi, qui devrait faire sauter la barrière de l’accord obligatoire des constructeurs.
Il arrive que des voitures en bon état terminent à la casse pour un problème mécanique (distribution qui lâche, culasse fissurée, bielle coulée…). Ces autos pourront recevoir une seconde vie dans les mois à venir puisque le rétrofit fait son petit bonhomme de chemin. Les députés qui ont soutenu la proposition de loi d’assouplir la règlementation sur cette pratique se félicitent de voir le dossier passer entre les mains de la Commission européenne, qui rendra son verdict dans les prochaines semaines avant de renvoyer la balle à l’Assemblée nationale, qui votera définitivement la loi en février.
Tous les véhicules sont concernés
La particularité de cette loi est qu’il sera possible de convertir n’importe quel véhicule à l’électrique, du moment qu’il a plus de cinq ans (pour des questions de garantie, notamment). Voiture, deux roues, camion, tout est modifiable du moment qu’il ne s’agit pas d’un véhicule de collection : « dans 3 mois le Rétrofit électrique sera autorisé en France et nous pourrons enfin enlever les moteurs essence et diesels de scooters, motos, voitures particulières, utilitaires, camionnettes, camions, bus… bref tout ce qui roule et qui a plus de 5 ans et n’est pas carte grise collection », annonce l’association AIRe, qui milite depuis longtemps pour le rétrofit.
Quel coût ?
C’est la grande question. AIRe demande à ce que seuls certains éléments soient réhomologués et pas tout le véhicule pour limiter le coût de la transformation. Le rétrofit sera malgré tout intéressant pour des véhicules qui en valent la peine : soit des autos encore en excellent état général et qui méritent une seconde vie, soit des voitures plus anciennes et dont les moteurs en échange standard n’existent plus.
Des subventions de l’Etat permettraient de réduire la valeur du rétrofit, qui atteint 10 000 € sur certains modèles pourtant peu cotés. La démocratisation de cette démarche devrait aller dans le sens de la réduction du prix de la transformation, mais il faudra se montrer patient.