Le nouveau cycle européen d’homologation impose aux constructeurs de mettre à jour leurs automobiles. C’est le cas de la marque espagnole Seat, qui a dû abaisser la puissance de sa Cupra : elle passe ainsi de 300 à 290 ch !
2018 est bel et bien une année casse-tête pour tous les constructeurs automobiles. Le nouveau cycle d’homologation, baptisé WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicle Test Procedure) inclut désormais une partie de tests sur route, alors qu’avec l’ancien cycle NEDC, c’était uniquement sur banc, et en laboratoire, avec toutes les absurdités que cela pouvait comporter (comme des voitures essence annoncées à 3 l/100 km).
Toutes concernées, sauf la Cupra ST…
Un changement de cycle qui impose aux constructeurs de mettre à jour leurs modèles les plus récents pour qu’ils passent haut la main ce nouveau test. Et chez Seat, ces modifications ont amené une baisse de la puissance : toutes les versions à deux roues motrices passent de 300 à 290 ch. Le break, qui est la seule variante à quatre roues motrices, reste donc à 300 ch et devient le plus rapide de la gamme Leon Cupra.
Conséquence directe : tu ne diras plus « Leon Cupra 300 », mais « Leon Cupra 290 ». Et tu perdras aussi, au passage, probablement quelques centièmes au 0 à 100. Mais sache que tu noirciras un peu moins les poumons des riverains.
Tout le monde forcé de s’adapter !
A titre de comparaison, les rivales de la Seat Leon Cupra, ou mêmes d’autres marques premium (coucou Porsche!) souffrent de ce nouveau cycle d’homologation WLTP, comme la 308 GTi. Le constructeur français, qui a stoppé la production de sa sportive en juin dernier, devrait la relancer dès octobre, mais avec un nouveau filtre à particule…
En sachant que la Leon Cupra était déjà passée, lors de son restylage, de 290 à 300 ch, il faudra bien faire attention à quel modèle vous aurez affaire en occasion dans quelque temps !
Rappel du rôle du filtre à particules
Egalement appelé FAP, cet élément est indispensable pour le bon fonctionnement d’une voiture. Son objectif est de filtrer les particules fines et néfastes pour l’être humain qui polluent l’air et est situé juste après le catalyseur. Le filtre à particule permet de répondre aux normes environnementales européennes. Il s’agit d’un système de filtration qu’on retrouve sur la ligne d’échappement d’un véhicule, juste après la sortie du moteur (catalyseurs). Plus concrètement, le calculateur déclenche une montée de température qui permet ensuite de brûler les particules qui s’accumulent dans la pièce. A date, tous les véhicules commercialisés en Europe (moteur diesel) ont l’obligation d’en être équipé.
Le filtre à particule permet de filtrer entre 95 à 99% des particules. Le FAP fonctionne en deux étapes :
- Elimination : le filtre à particules emmagasine des suies qui sont produites par le moteur. Un trop gros volume n’est pas optimal pour un moteur, ainsi le FAP se débarrasse des particules grâce au calculateur qui brûle ces derniers.
- Régénération : le FAP va se protéger lui-même de l’accumulation de suies, en se ramonant. Le filtre à particules va se décrasser automatiquement par combustion des suies grâce à la montée de température de la ligne d’échappement. Le moteur peut également faire monter en température les gaz d’échappement par un système de post-injection de carburant.
Il existe de nombreux additifs FAP en ligne (via ces informations complémentaires) qui se mélangent dans le carburant du véhicule afin de permettre d’améliorer la régénération et l’entretien du filtre à particules.