L’alliance Renault – Nissan n’a jamais réellement été à l’avantage du constructeur japonais. Sa position dans ce qui pourrait être l’une des plus grosses fusions entre groupe automobile de cette décennie pourrait encore plus faire de l’ombre à Nissan si un accord venait à être trouvé entre les deux géants.
Ce n’est pas nouveau, Nissan a toujours reproché au groupe français l’inégalité de leur alliance. Bien que détenteur de 15% des parts du Groupe Renault, le constructeur nippon ne dispose d’aucun siège au conseil d’administration, ni de droit de vote. Nous ne parlons volontairement pas de la triste histoire de détournement de fonds de Carlos Ghosn qui vient également entacher leur image, car c’est hors sujet dans cet article.
Ainsi, si la fusion avec FCA est votée par la majorité des actionnaires du groupe français, Renault garderait 43,3% de ses parts alors que Nissan verrait les siennes chuter de 15% à 7,5% (idem pour l’Etat français). Notez qu’au passage que Renault est en train d’étudier la proposition de Fiat sans y associer Nissan. Ces derniers ne peuvent être qu’attentistes dans cette histoire, comme le déclare Hiroto Saikawa : « nous sommes toujours ouverts aux discussions constructives pour renforcer l’alliance ». Toujours selon la proposition de FCA, le constructeur japonais devrait immédiatement proposer un nouveau directeur aux 11 membres du conseil d’administration. Dans le jargon, on appelle ça une olive.
Aujourd’hui, Renault indique qu’il va étudier la fusion avec Fiat Chrylser à 50/50. Vous vous doutez de l’ambiance qui risque de régner lors de la prochaine réunion si FCA venait à voir son offre de fusion acceptée…