Publié hier, un sondage dévoile que l’impact du Covid-19 sur le secteur automobile pourrait être légèrement inférieur à ce que nous pensions. Selon ce sondage, les Français pourraient être plus nombreux que prévu à vouloir acheter une voiture neuve, alors que le pays sort progressivement de ce long confinement. En parallèle, ce Mardi 26 Mai, Emmanuel Macron présentait son plan de soutien au secteur automobile, ce qui pourrait bien avoir comme effet de confirmer cette tendance.
C’est donc un sondage réalisé par Ipsos, et publié hier, qui pourrait apporter un peu d’espoir à un secteur frappé de plein fouet par cette crise sans précédent. Parmi toutes les personnes interrogées, 27% de celles qui souhaitaient faire l’acquisition d’un nouveau véhicule avant le confinement sont toujours au moins aussi déterminées, si ce n’est plus. Ce premier chiffre est pour le moins encourageant, mais il convient de prendre en compte une donnée importante. En effet, 31% de ces personnes s’attendent à une baisse des prix des véhicules, mais aussi à des aides financières de l’Etat.
Et vous deviez être nombreux à attendre de savoir quelles aides et solutions allaient être apportées pour soutenir ce secteur. Le Président de la République s’est exprimé ce Mardi pour exposer « un plan historique en trois axes ». Le premier axe consiste en un soutien massif de la demande. Quelques 400 000 véhicules restent aujourd’hui invendus, c’est pourquoi Emmanuel Macron souhaite que « les concitoyens achètent davantage de véhicules dans les semaines à venir, et des véhicules propres ». Et puisqu’on parle de véhicules propres, voici les deux derniers points majeurs de ce plan de soutien. D’une part, la prime électrique sera étendue, pouvant atteindre jusqu’à 7000€ pour les particuliers, un peu moins pour les entreprises. Enfin, une prime de reconversion exceptionnelle va être mise en place, pour laquelle environ trois quarts des Français seront éligibles.
La voiture comme geste barrière ?
Au-delà de l’aspect financier, il semblerait que la voiture reçoive une meilleure opinion des Français. Parmi les sondés, 49% ont déclaré qu’ils utilisaient les transports en commun avant le confinement, contre seulement 38% aujourd’hui, soit une baisse significative de onze points tout de même. Dans l’esprit collectif, la voiture s’apparente maintenant à un geste barrière. C’est vrai qu’on peut difficilement entasser autant de gens dans une voiture que dans un wagon de métro. De nombreuses personnes affirment privilégier la voiture, mais aussi la marche ou le vélo. Reste à voir comment ce changement de mode de déplacement va être géré dans une ville comme Paris…
A première vue, l’Etat semble proposer des mesures concrètes pour venir en aide au secteur automobile. Mais seul le temps, et donc la mise en application de ces belles paroles confirmeront ou non l’efficacité de ce plan de soutien. Si l’on ajoute à cela le fait que les Français ont toujours l’air d’aimer la voiture, on devrait pouvoir s’en sortir. Notons tout de même que pas mal d’allusions ont été faites pour que les véhicules peu polluant et électriques soient privilégiés par les acheteurs, peut-être allons-nous assister à une vraie transition du parc automobile Français dans les mois qui viennent.
Source : IPSOS