Après la Ferrari F40 hier, intéressons nous aujourd’hui à un autre monument de l’automobile Italienne, la Lamborghini Diablo. Elle aussi a sans aucun doute eu sa place sur de nombreux murs de chambres d’enfants, et pour cause. Elle avait de sérieux arguments à faire valoir.
C’est à Monaco que Lamborghini présente en 1990 la Diablo, une supercar succédant à la Countach. Le design, bien que restant dans le style de la marque, est nettement moins anguleux et torturé que celui de sa devancière. Dans les entrailles de la Diablo, on trouve un V12 de 5,7 Litres placé à l’arrière de la bête. Il développe 492 chevaux, et donne accès à 580 Nm de couple. Dans la pratique, ça donne un 0 à 100 km/h en 4 secondes toutes rondes, et une vitesse de pointe à 325 km/h. C’est plus ou moins ce que proposait la F40 en termes de performances. Sauf qu’ici, on parle de la première version de la Diablo, la version basique.
En 1993, Lambo fête ses 30 ans en présentant la Diablo SE 30, une série limitée de 150 unités allégée de 125 kg grâce notamment à la suppression de toute isolation phonique ainsi que de la plupart des équipements de série. Dans cette version, l’habitacle est dépouillé, même les vitres sont remplacées par du plexiglas. Quelques éléments de carrosserie changent également, comme le capot moteur ou les boucliers avant et arrière. Au niveau du moteur, on retrouve le même V12, boosté à 525 chevaux.
Parmi les nombreuses versions proposées par Lamborghini tout au long du cycle de vie du modèle, on peut citer la SV « 1ère série » commercialisée de 1995 à 1998. Cette version sera marquée par l’intégration d’un aileron arrière réglable par le conducteur, et par d’autres optimisations. Le même V12 est toujours de la partie, légèrement dégonflé ici à 520 chevaux. En 1998, la marque est rachetée par le groupe Volskwagen, qui stoppera la production de cette version. En 1999, la Diablo SV « 2ème série » sera lancée, en gagnant 10 chevaux par rapport à la version de 1993.
Mais la plus extrême des versions, c’est sans conteste la Diablo GT, présentée elle aussi en 1999. Sa production sera limitée à 80 unités, toutes réservées pour le marché Européen. Celle-ci est clairement une version « course », plus radicale et plus performante que la SV déjà bien énervée. Elle adopte un châssis intégralement composé de carbone et un toit en aluminium. Le moteur est une nouvelle version du V12, retravaillé et optimisé grâce aux nouveaux moyens financiers et technologiques apportés par VAG. Ce nouveau bloc développe 575 chevaux, et permet à cette Diablo GT d’atteindre les 340 km/h, en pulvérisant au passage le 0 à 100 km/h en 3,9 secondes. Ces chiffres serviront alors de références pour cette catégorie d’autos pour l’époque.
Sa carrière s’arrêtera en 2001, après 11 ans de production et 3000 exemplaires vendus dans le monde. Un peu plus récente que la F40, cette Lamborghini Diablo aura tout de même souvent été comparée à cette dernière, et autant qu’à la F50. Toutes deux ont fait la course à la performance, repoussant plus loin les limites technologiques et physiques. Néanmoins, la Diablo, quelle que soit la version, reste bien plus abordable que la F40. Comptez entre 150 000€, pour la version de base, et 400 000€ pour les versions SV ou VT. La Diablo GT affiche des tarifs nettement plus salés, sans pour autant atteindre le million d’euros, puisqu’elle se vend autour des 600 000€. Une babiole en somme…