Forza Horizon 4 est sorti il y a quelques semaines, et après plusieurs heures à son volant virtuel, il est temps pour nous de livrer un premier verdict. Mais promis, fidèles à nos habitudes, on ne va rien faire comme les autres.
Cela fait maintenant plusieurs jours que nous soudons Forza Horizon 4 pour nous faire un premier avis. Même s’il ne sera pas aussi exhaustif que le retour de milliers de joueurs ou de sites spécialisés en jeux vidéo, nous allons quand même tenter de vous expliquer notre ressenti après ces kilomètres avalés du côté de la Grande-Bretagne.
Mais plutôt que de vous faire un topo complet et ultra détaillé de la technique, du scénario et du contenu, on va vous la faire autrement. Méthode Downshift oblige. Nous avons ainsi ouvert notre garage dans Forza Horizon 4, et vous êtes cordialement invités à l’inauguration.
Nous allons vous dévoiler nos premières acquisitions. Attention, on vous prévient d’emblée : faites comme nous, et rangez votre sens de l’objectivité et de l’impartialité !
Un démarrage à fond, et plutôt facile
Le départ se fait tambour battant. Le jeu vous met direct dans l’ambiance en vous plaçant au volant d’une McLaren Senna. Affreuse pour certains, reine de beauté pour d’autres (il va falloir consulter un ophtalmologue), elle met cependant tout le monde d’accord pour ses performances. Du coup, débuter l’aventure Forza Horizon 4 par une des supercars les plus performantes est un choc, mais la prise en main est immédiate.
Au départ, le jeu est relativement assisté, et la trajectoire facile à maintenir. Les km/h défilent à une vitesse hallucinante (aussi rapide que la décote d’une Mercedes Classe S), et les virages s’enchaînent… jusqu’à changer de saison et à passer sur un gros pickup lourdement préparé.
Vous entrez alors dans le monde de Forza Horizon 4, qui se démarque de son prédécesseur de deux façons : les changements de saison (au nombre de 4) avec la météo évolutive, et le passage de l’Australie à la Grande-Bretagne. Mets ton moule-bite au placard, et sors la doudoune, il est temps d’aller saluer la reine et de finir la journée au pub du coin.
Welcome to Downshift Garage
Une fois les présentations faites, il est l’heure de choisir sa première voiture. Mais avant, nous créons notre personnage. Blond tel un Ken à la recherche de sa Barbie en Bentley rose, notre pilote officiel est prêt pour prendre le volant de sa première acquisition. Et justement, le jeu nous offre un premier choix (gratuit !) : alors, Ford Focus RS, Audi TT ou Dodge Charger ?
Mmmhhh… Nous écartons d’emblée la Ford Focus RS (juste pour ne pas faire plaisir au boss François, hihihi) et l’Audi TT, trop sérieuse, pour prendre les clés de la Dodge Charger.
Une bonne vieille Muscle Car, aussi rigoureuse sur la route qu’un Polonais au volant d’une Lada après une soirée d’anniversaire bien arrosée.
Ah, et on avait failli oublier, dernier détail important : la plaque d’immatriculation. Check this out bro’ !
En avant Guingamp
Nous voilà lâchés dans la nature au volant de notre biiiiig Dodge Charger. Et là, premier constat : il fait beau. C’est quoi cette blague ? Nous sommes en Angleterre, et pas un seul nuage à l’horizon. Sérieux ? Nous ne nous sommes pourtant pas trompés, nous sommes bien sur Forza Horizon 4, et pas 3, et donc plus en Australie.
Eh oui, le jeu démarre durant la saison d’été, et pour passer à la saison suivante, il va falloir participer à des courses et surtout gagner de l’influence. Des points qui s’obtiennent (on te le donne en mille) en finissant aux meilleures places possibles dans les différentes courses présentes sur la grande carte.
Bon, il faut croire que le réchauffement climatique fait que même les Anglais ont du soleil en été. Nous lançons la grande map interactive et sélectionnons le trajet vers notre course. La première chose qui frappe en roulant librement sur ces routes britanniques est que les véhicules de la circulation dépendent de votre auto. Explications.
Si vous roulez en Audi, vous croiserez tout un tas d’Audi et de voitures allemandes sur la route. Et comme nous sommes à bord d’une Dodge Charger, nous croisons presque uniquement des anciennes Muscle Cars. Ce qui, il faut le reconnaître, n’est pas très cohérent au pays des Jaguar, Mini et Vauxhall.
Même chose pour les courses : vos concurrents auront le même type de voitures que vous, avec des performances similaires. Très bien pour la compétitivité, moins bien pour la variété. Pourquoi faut-il que mes rivaux aient forcément des anciennes américaines ? Juste parce nous en conduisons une ? Bande de copieurs va !
Premières victoires, et à nous le fric, le flouze, l’oseille, les pépètes…
Les premières victoires s’enchaînent et nous avons l’occasion de remporter plusieurs autos grâce au système de loterie. A certains moments du jeu, vous pouvez en effet tourner la roue de la fortune bagnole. Et là, gros coup de bol : les trois tirages font grimper notre cagnotte à près d’un million de dollars, avec plusieurs autos intéressantes dont une McLaren 720S.
Nous prenons le volant de cette dernière pour d’autres courses, afin de gagner des points d’influence, et de passer, enfin, à la saison suivante : l’automne. Au passage, nous augmentons le niveau du jeu : suppression du contrôle de trajectoire, absence de trajectoires au sol et adversaires plus coriaces. Sachez, d’ailleurs, que plus le niveau global du jeu est élevé, plus les récompenses à la fin des courses sont importantes. Et, comme vous le savez, nous sommes des pilotes chevronnés…
Il est temps d’aller claquer des tunes
Quelques Audi, une Abarth Biposto, une C63 AMG Black Series, une Volkswagen Golf R32 (pour un projet de swap, nous allons y revenir), une Nissan 2000 GT-R, une Subaru WRX STI, une BMW Z3 M Coupé (pour le boss François), deux Dodge (Challenger Hellcat blanche, comme dans Vanishing Point, et un Durango SRT), une Mazda MX-5 NA, voilà, à ce jour, le contenu non exhaustif du garage Downshift.
La première préparation lourde concerne la Golf R32 de 2003. C’est l’occasion pour nous de tester le nouveau système de swap de Forza Horizon, qui vous permet de changer de moteur sur certaines autos. Sur l’allemande, il nous est proposé un V8 6.2 américain en lieu et place du VR6 3.2 atmosphérique. Deux moteurs de caractère, mais un énorme écart de puissance qui se ressent immédiatement sur la route. La Golf ne sait plus comment passer la puissance au sol ! Retour au garage avec Thomas pour une préparation des trains roulants digne de ce nom. Après l’envol de plusieurs milliers de crédits, l’auto est enfin prête.
Mais comme on aime changer de voitures comme de slip, on se lasse vite, et on passe à tout autre chose. Les Audi RS6, RS7 et RS4 Avant passent entre les mains du tuner Downshift qui fait dans la sobriété esthétique pour ces allemandes. Tout dans l’être, rien dans le paraître, on est modestes.
On ne reviendra pas sur la liste énorme de voitures dans Forza Horizon. Sachez simplement qu’il y en a pour absolument TOUS les goûts. Et toutes les autos sont parfaitement modélisées. Seuls les sons moteur pèchent parfois : sur plusieurs modèles, nous les avons trouvés agaçants, et bien trop exagérés. A croire que certaines autos sont en échappement libre dès la sortie de concession…
Pour les plus grands explorateurs, les développeurs ont même reconduit le système de « trésor de grange ». Concrètement, sur la carte, vous avez des zones dans lesquelles fouiller pour trouver des granges, qui renferment des voitures anciennes rares. Entre ça, les courses classiques, les concours pour faire péter le record de vitesse devant les radars et les affrontements en ligne (nous avons pu tester le online avec Thomas), Forza Horizon 4 est ultra riche.
Des modifications à gogo
Mais revenons-en au garage, et aux possibilités. Globalement, le niveau de personnalisation dans Forza Horizon est tout simplement gigantesque. Taille et type de jantes, moteur (arbre à cames, pistons, cylindrée…), admission, échappement, suralimentation, trains roulants, aérodynamique, tout est possible, ou presque.
Vous pouvez aussi revoir l’esthétique de votre auto avec des stickers et même des livrées complètes, toutes prêtes. Sachant que le jeu est déjà une sacrée réussite visuelle, ça devient vite addictif de personnaliser, retoucher, ou régler ses voitures. Des « conversions » complètes sont également proposées sur certaines autos, mais elles sont parfois un peu too much et pas toujours très inspirées. A choisir, selon vos goûts.
Une fois vos autos préparées avec soin, vous passerez également beaucoup de temps à les régler aux petits oignons (ne pas oublier les pneus hiver pendant la saison hivernale sous peine de coup de raquette violent).
Le « Downshift garage » sur sa lancée
Nous poursuivons notre route sur Forza Horizon 4 et il est temps de conclure ce test. Nous n’avons pas accumulé des centaines d’heures de jeu, mais nous avons suffisamment joué pour en tirer les premières leçons.
Ce jeu est un « must » automobile, point barre. Si vous avez une Xbox One, achetez-le, ne réfléchissez même pas.
Très beau, très complet, très prenant, il est difficile de trouver des reproches contre ce Forza Horizon 4, si ce n’est la pauvreté des voitures de la circulation (toujours similaires à votre auto, ou presque), les sons moteur parfois absurdes (trop aigus, trop agressifs, trop haut perchés, trop forts pour des voitures d’origine…) la relative redondance des décors de Grande-Bretagne. Mais, dans l’ensemble, ce Forza Horizon 4, c’est le pied. Sur ce, on vous laisse, on a des swaps en attente.
Et puis d’ailleurs, il est l’heure d’aller au pub se commander une petite Guinness.