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Toyota Supra : l’histoire du licenciement VAG qui sauva le projet

Par François - 15 mai 2019
Toyota Supra (2019)

Après 17 ans d’absence, la Toyota Supra est de retour, malgré la forte critique qui gronde autour d’elle. Mais bien avant le partenariat entre BMW et Toyota qui donna vie à la Supra A90, la japonaise aurait pu ne jamais voir le jour… Tetsuya Tada, ingénieur en chef de la sportive, l’a dévoilé lors du lancement presse qui s’est tenue à Madrid.

L’histoire commence en mai 2012. A l’époque, en marge du lancement de la GT86, Tetsuya Tada reçu un appel de la part de BMW l’invitant à un rendez-vous pour échanger autour d’un partenariat potentiel. « A ce moment, rien ne spécifiant encore qu’il s’agissait de la Supra ou d’une autre voiture de sport » rajoute t-il.

Tetsuya Tada avait pourtant la conviction que ce rendez-vous concernait la mythique sportive Toyota. « Dans l’avion m’emmenant à Munich, à froid, j’ai compris qu’il était clairement question de la Supra […] son retour devait obligatoirement passer par l’utilisation d’un 6 cylindres en ligne, et le seul constructeur capable de nous fournir un moteur performant était BMW ». Après une réunion plutôt réussie, ce dernier contacta dans la foulée le siège Toyota pour confirmer l’opportunité qu’il leur avait été présentée par BMW.

Toyota Supra (2019)

Ascenseur émotionnel

Mais après un an de négociations entre la firme allemande et Toyota, le projet n’allait nulle part. De plus, Herbert Diess à la tête de BMW à l’époque, et en poste pour partir à la chasse aux économies, mit un coup un frein à main au projet pour des raisons de profitabilité. Et alors que tout semblait perdu, le Groupe Volkswagen décida de remplacer Matthias Müller à la direction de VAG par Herbert Diess.

Pourquoi ce licenciement a tant d’importance ? Tout simplement parce que le poste occupé chez BMW par Herbert Diess tomba dans les mains de Klaus Frölich, beaucoup plus motivé par l’idée de faire revenir la Supra par la biais d’un partenariat. « Son arrivée fut un moment clé du projet car sa nouvelle équipe était également composée de vrais passionnés auto […] A partir de ce moment, tout s’accéléra » indique Tetsuya Tada.

BMW Z4 (2019)

Une arrivée également synonyme d’une évolution du partenariat…

Cet engouement fut également la raison pour laquelle BMW décida de partager avec Toyota sa plateforme uniquement dédiée (à la base) à la Z4. Le partenariat de 2012 qui devait uniquement concerner le moteur de la prochaine Supra (A90) se transforma pour Toyota en un accord consistant à recevoir (sans langue de bois) une Z4 nue, sans carrosserie ni optimisations châssis/moteur. Ah si, seuls les rétroviseurs ont été gardés par Toyota. Quoiqu’il en soit, les deux sportives allaient donc être créées avec les mêmes ingrédients.

Parallèlement, le nouveau partenariat stipulait que là où BMW ne devait produire qu’un roadster, Toyota devait se cantonner à une version coupé. Cela confirme ainsi que, sauf nouvel accord, une Z4 coupé et une Supra cabriolet ne sont absolument pas prévues au calendrier des deux firmes. L’objectif derrière cet accord a pour but de les protéger contre la cannibalisation produit. La Z4 peut partir à la chasse à la Porsche Boxster pendant que Supra peut maintenant s’en prendre au Porsche Cayman.

Fin.

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