Un seul modèle permet de tenir la baraque chez Alfa Romeo en 2025

Alfa Romeo démarre 2025 sur les chapeaux de roue, avec la plus forte croissance de toutes les marques du groupe Stellantis.

Il est vrai que la marque italienne partait de loin, mais elle semble enfin retrouver des couleurs, portée par un modèle en particulier qui change la donne. Peut-on dire qu’Alfa aurait dû franchir ce cap plus tôt ?

Changement de stratégie chez Alfa Romeo

Même si le cabinet McKinsey (missionné par Stellantis pour trouver des solutions aux difficultés des marques italiennes) ne l’a pas spécialement mise en lumière, Alfa Romeo affiche une belle dynamique en ce début d’année. Il faut croire que ses récentes orientations stratégiques commencent à porter leurs fruits. Pendant longtemps, la marque a misé uniquement sur les segments C et D avec des modèles qui peinaient à rivaliser avec les références allemandes, délaissant au passage les volumes de vente. Mais aujourd’hui, c’est le Junior qui fait toute la différence.

Des vents qui ont doublé en mars 2025

Certains puristes lui reprocheront d’être un énième dérivé technique des Peugeot 2008, Opel Mokka ou Jeep Avenger. Pourtant, ce petit crossover urbain apporte une véritable bouffée d’oxygène à Alfa Romeo. Rien qu’en mars, les immatriculations ont bondi de près de 100 % en France.

Ce spectaculaire rebond est presque exclusivement porté par le Junior, dont la stratégie multiénergie – typique de Stellantis – séduit un large public : les conducteurs encore réticents à l’électrique peuvent opter pour une version hybride, tandis que les amateurs de véhicules branchés ont le choix entre deux variantes électriques, dont une sportive avec 280 ch et un différentiel autobloquant à l’avant.

Le Junior commence donc l’année sur une excellente dynamique, avec 1 423 unités livrées en France, soit un volume équivalent à celui de toute la gamme Kia Niro ou Škoda Enyaq. Alfa Romeo entre ainsi dans la cour des généralistes internationaux aux parts de marché modestes mais notables dans un marché français dominé par Citroën, Renault et Peugeot.

La variante électrique du Junior qui séduit aussi…

Fait notable : un tiers des commandes du Junior concernent la version électrique, un score supérieur à celui du Peugeot 3008, dont les ventes en électrique plafonnent autour de 20 %. Le nouveau modèle signe ainsi un vrai tournant pour Alfa Romeo.

Une bataille gagnée, mais pas la guerre

Mais tout n’est pas gagné pour autant. Si le Junior donne un coup de fouet à la marque, les autres modèles souffrent. Les Stelvio et Giulia arrivent en fin de carrière et attendent leur relève, qui reposera sur la nouvelle plateforme STLA Large commune au groupe.

Et le Tonale, autre pilier de la gamme, voit ses ventes chuter de moitié sur le premier trimestre, avec seulement 552 exemplaires écoulés en France. Quant aux Stelvio et Giulia, leur absence de motorisations hybrides ou électriques les expose à des malus écologiques pénalisants, ce qui n’aide en rien leur situation.