En ces temps de réduction des moteurs et des cylindrées, il existe encore quelques projets intéressants. La preuve, avec ces pensionnaires de la formation de Volkswagen en Australie, qui ont fait ce que leur employeur s’est toujours refusé de produire.
C’est une grande berline avec une carrosserie plutôt sportive, mais en réalité, l’auto n’a jamais eu droit à de gros moteurs. Le bloc le plus puissant que l’on pouvait trouver sur la Volkswagen Arteon est le 2.0 TSI de 280 ch. On ne va pas se mentir, c’est un excellent bloc (pour l’avoir essayé sur la Skoda Superb, ce moteur est vraiment extra), mais un six cylindres aurait peut-être été plus noble pour l’Arteon. Nous nous « contenterons » donc de 280 ch…
Quand les apprentis s’y mettent
Etonnamment, alors qu’elle a pourtant le profil d’une auto pour le marché américain, l’Arteon n’a pas encore été vendue aux USA. Elle y débarquera prochainement, mais même au pays de l’oncle Sam, Volkswagen a choisi de limiter la gamme au quatre cylindres 2.0 TSI. Il n’y aura donc pas de V6 3.6 comme on peut pourtant le trouver sous le capot de la Passat aux Etats-Unis.
Mais en Australie, dans le cadre d’un projet de voiture de chrono, les apprentis australiens de Volkswagen ont travaillé sur une Arteon tout simplement démoniaque. Elle participera, dès demain, au World Time Attack, au Sydney Motorsport Park, où se réunissent des engins préparés, des voitures mythiques et des anciennes gloires japonaises prêtes à en découdre.
Près de 500 ch
Les apprentis de Volkswagen sont partis d’une Arteon R Line 280 ch et ont durement travaillé sur la mécanique pour en tirer 490 ch et 600 Nm de couple. 210 ch de plus qu’à l’origine, qui transiteront toujours par la transmission intégrale 4Motion.
La liste des modifications est longue : préparation stage 3, nouveau turbo, nouvelle admission, nouvel intercooler, nouvelle pompe à injection, ou encore nouvel échappement… Les trains roulants ont évidemment été revus en conséquence, avec des freins plus gros et des suspensions Bilstein Clubsport adaptées à l’usage de la piste. A l’intérieur, tout ou presque a été retiré. Il ne reste plus que le poste conducteur, des sièges de course et un arceau-cage.
Les premiers tests sont encourageants avec un 0 à 100 en 3,9 secondes (cette Arteon se rapproche du temps d’un Audi R8). Nous verrons ce week-end de quoi est capable cette Arteon qui sera au milieu d’un joli plateau d’automobiles.