L’année 2020 est une année à oublier pour de nombreux secteurs d’activités, dont l’automobile fait partie. Les confinements et autres restrictions sanitaires ont eu raison du trafic en concession et de la demande générale pour l’achat d’un véhicule.
Le principal touché est le VN, suivi par le VO qui limite la casse. Seule le VE tire son épingle du jeu avec des volumes doublés pour l’électrique et même quadruplés pour les hybrides rechargeables.
VN : retour aux volumes de 1972 (-25%)
Année compliquée pour la vente de véhicules neufs, crise du la COVID oblige… La France n’avait pas connu de tels chiffres depuis 1972. Ainsi, on recense 1 650 118 véhicules vendus sur l’année 2020 contre les 2 214 279 en 2019, soit une baisse de 25%.
VO : un marché de l’occasion qui limite la casse (-4%)
Les véhicules d’occasion, n’ont pas trop souffert de cette année à oublier. En 2020, on compte ainsi 5 570 297 immatriculations contre 5 575 994 enregistrements l’année dernière, soit une légère baisse de 4% par rapport à 2019. Ce sont toujours les particuliers qui tire le marché vers le haut, avec 63% des immatriculations réalisées hors d’une concession (contre 61% en 2019). Dans le détail, ce sont précisément les voitures Low Budget qui ont tiré ce marché, soit les VO sous la barre des 10 000 euros. Logique en temps de crise sanitaire, où la pandémie n’a pas favorisé les gros achats et longs crédits.
VE : l’électromobilité toujours en croissance (+159%)
Les chiffres
Crise du COVID-19 ? L’électromobilité ne connaît pas… En 2020, ce sont 110 913 véhicules électriques et 243 666 véhicules hybrides (dont 74 590 hybrides rechargeables) qui ont été immatriculés contre 42 764 véhicules électriques et 125 436 hybrides (dont 18 592 rechargeables) en 2019. Décembre 2020 a d’ailleurs été un gros mois pour les « véhicules verts » avec 20 731 véhicules électriques et 15 113 hybrides rechargeables immatriculés.
Sans surprise, cette croissance devrait bien évidemment se poursuivre en raison de la reconduction du bonus écologique jusqu’au mois de juin 2020, et l’attrait naturel garantissant de ces voitures. Attention toutefois avec ces chiffres. Quand on est un jeune marché, les croissances à deux ou trois chiffres sont à prendre avec des pincettes. L’électromobilité a toujours été surmédiatisée malgré l’énorme fossé qui existe encore entre les véhicules thermiques et les véhicules propres. C’est la transition écologique qui veut cela.
En 2020, ce sont ainsi 8,2 % des voitures achetées qui étaient électriques, contre 1,9% en 2019. C’est une augmentation plus que notable, mais ne nous emballons pas encore. Outre l’accélération de ce marché en France, encore faut-il réduire l’impact écologique de ce type de véhicule, et adapter/développer nos infrastructures de recharge pour que le VE ait légitimement sa place sur nos routes. La peur de la panne électrique étant le frein n°1 à l’heure actuelle…
Les modèles électriques les plus achetés en 2020 ?
Sans surprise, on retrouve la Renault Zoé sur la plus haute marche du podium avec avec 37 409 immatriculations sur l’année, suivie par la nouvelle Peugeot 208, écoulée à 16 557 exemplaires, puis la Tesla Model 3 avec 6 477 immatriculations. Si on prend un peu plus de hauteur et que l’on résonne par constructeur, alors les marques françaises Renault et Peugeot sont en tête avec 39 672 et 19 583 immatriculations, suivies de Volkswagen avec 7 480 immatriculations, puis Tesla (7 372 immatriculations) et Hyundai (5 944 immatriculations).
Qui sont les acheteurs de voitures électriques ?
L’acheteur type de voitures électriques est plus souvent un homme, avec 71% des acheteurs étant de sexe masculin. Il est un peu plus âgé que la moyenne nationale (51,3) avec 52 ans soufflées. La majorité de cette typologie réside en l’Ile-de-France, de la région Provence-Alpes Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. Notons que ce véhicule électrique est très souvent le deuxième véhicule possédé par un foyer.
Source : AAA Data