La législation concernant les voitures de collection est peut-être en passe d’être modifiée. En effet, ce Jeudi 11 Mars le Sénat a voté une proposition de loi visant à mettre en place un système de vignettes destinées aux véhicules anciens, les autorisant ainsi à rouler même dans les zones où les voitures polluantes sont interdites.
L’homme à l’origine de cette proposition de loi, c’est Jean-Pierre Moga. Mais son idée n’est pas passée loin d’être purement et simplement refusée. En effet, le gouvernement y était opposé, avançant que des voitures de luxe, polluantes, auraient alors pu contourner les lois visant à réduire la pollution dans certaines zones. Selon le gouvernement, cette vignette aurait servi de passe-droit à ces voitures sous prétexte qu’elles sont passées en collection. Mais qu’à cela ne tienne, le Sénat a bel et bien approuvé cette proposition, par le biais d’un vote à main levée.
Suite à cela, le Ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari s’est exprimé, déclarant vouloir « préserver » les voitures anciennes. Il travaille actuellement en collaboration avec la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Epoque), pour définir au mieux les critères permettant à une voiture de prétendre à l’appellation « collection », et ainsi avoir droit à la fameuse vignette. Le gouvernement ne semble pas disposer à donner de tels avantages à de soi-disant riches possesseurs de voitures anciennes.
Soi-disant riches, voilà le cœur du problème. Pour défendre sa propre proposition de loi, Jean-Pierre Moga tient à rappeler que la passion des voitures anciennes n’est pas une affaire de gros sous. Effectivement, le marché de la collection est vaste, un passionné peut craquer pour une Renault 4L à quelques milliers d’Euros ou pour une Ferrari Testarossa à plus de 150 000€. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Précisons que seules 250 000 personnes environ partagent cette belle passion dans l’Hexagone.
Par ailleurs, le président de la FFVE déclare que « Les véhicules de collection ne représentent que 0,5% du parc automobile et circulent en moyenne 1000 kilomètres par an, soit quinze fois moins que la moyenne. » Il ajoute que « Leur effet sur la qualité de l’air n’est pas mesurable ». On pourrait même appliquer ce raisonnement à certaines voitures bien plus récentes. En effet, une Bugatti Chiron roule moins de 500 km par an. Aussi gros son moteur soit-il, son impact sur l’air est bien plus faible qu’une Mégane Dci qui parcourra 15 000 km à l’année. Mais ça, c’est un autre débat…
Jacques Fernique, écologiste partisan du modèle Allemand, est convaincu qu’il est « possible de bien cadrer, sans créer d’effet d’aubaine, et par là de concilier lutte contre la pollution et maintien d’une culture populaire ». Tout ce petit monde à l’air d’accord pour préserver la passion des voitures anciennes, mais chacun y va de son avis. On verra avec le temps qui aura le dernier mot…
Bravo pour ce plaidoyers envers les possesseurs de voitures anciennes. Je possède une Mercury Cougar de 1975. En Suisse, tous les véhicules doivent passer un contrôles techniques tous les trois ans et le contrôle du CO2 ne doit pas dépasser 95 g CO2/km depuis 2020. De fait, j’ai dû demander à mon garagiste de changer l’arbre à came, celui-ci étant trop usé, je n’aurais pas obtenu l’aval du contrôle technique. Bon, vivement les beaux jours. Je vous souhaite tous de bon. Alain