Du côté de l’utilisateur, il existe quelques petits « trucs » pour limiter l’usure d’une batterie de voiture électrique. Mais le choix du véhicule est également important, on vous explique pourquoi.
Qualité des batteries, du refroidissement, utilisation intensive ou pas, en fait, la voiture électrique ne change pas beaucoup de la voiture thermique. En effet, l’usure d’un moteur essence dépend de beaucoup de choses : sa qualité intrinsèque, l’usage que vous en faites (circuit, autoroute, ville… ?), les conditions (températures, vidanges régulières ou pas…). Malheureusement, le champ d’action des propriétaires sur leur véhicule électrique est plus faible, mais il existe quand même quelques petits « trucs » pour limiter au maximum l’usure des batteries, inévitable pour tous au fil du temps.
La recharge
Voilà les deux paramètres les plus importants pour la durée de vie d’une batterie. Le premier est la recharge, et cela dépend donc directement des pratiques du conducteur. Concrètement, il faut éviter de se servir trop souvent des courants continus et des recharges rapides, de type Ionity ou Tesla Supercharger.
La forte puissance de ces bornes augmente sensiblement la température des batteries pendant la charge, et tous les constructeurs ne savent pas forcément gérer ces pics de chaleur de la même façon. Il faut donc privilégier au maximum les charges plus lentes, en courant alternatif : vous l’avez compris, il faut recharger au maximum à la maison ! Et se servir des bornes rapides pour les grands trajets de vacances, mais pas au quotidien.
Globalement, essayez de toujours être entre 20 et 80 % de charge. Au dessus, la charge devient plus lente, et en dessous, à terme, elle use les batteries.
La température des batteries
Quel refroidissement ?
Il existe aujourd’hui plusieurs méthodes de refroidissement des batteries. La première, de moins en moins utilisée, est le refroidissement passif : les batteries se refroidissent seules, au contact de l’air. La seconde est l’air forcé : de l’air froid en provenance du compresseur de climatisation est envoyé vers les batteries. Le problème de ce genre de refroidissement est qu’il faut une climatisation en bon état, qui fonctionne bien ! Gare, donc, aux signes de fatigue de la climatisation sur une voiture électrique de ce type. La dernière gagne en popularité : le refroidissement liquide. Un mélange à base de glycol circule autour des batteries pour « capter » la chaleur et l’évacue ensuite à l’extérieur.
Un seul constructeur a choisi une méthode légèrement différente : BMW. Sur l’i3, la marque allemande dispose d’un refroidissement très performant avec la « détente directe », qui repose sur l’utilisation d’un gaz de climatisation et d’une plaque placée directement au contact des batteries. A l’inverse de l’air forcé, où le froid est ventilé depuis la climatisation, la batterie de l’i3 est « posée » sur le produit réfrigérant. Cette technologie est la plus performante, mais BMW possède des brevets en la matière, ce qui explique que la marque allemande est l’une des seules à l’utiliser.
Vous l’avez vu, le choix du véhicule va déjà conditionner la longévité de vos batteries. Chez Volkswagen, la gamme ID 3 est refroidie par liquide (une bonne méthode, donc), tout comme chez Tesla, qui semble désormais bien maîtriser l’évacuation de la chaleur depuis la Model S restylée et la Model 3. C’était moins vrai sur les premières Model S : si vous en cherchez une d’occasion, faites bien attention à l’état de santé du pack de batteries.
Chaleur, méfiance !
Les fortes chaleurs et les températures élevées sont les ennemis des batteries. En clair, en plein été à plus de 40° et pendant une charge rapide à plus de 100 kW, vos batteries « morflent ». Si le froid impacte directement l’autonomie, il n’altère pas autant la santé des batteries que la chaleur. On en revient au même : la charge rapide, c’est O-CCA-SIO-NEL ! En particulier si vous souhaitez conserver votre véhicule électrique sur le long terme et minimiser la perte d’autonomie.
Une perte constante les premières années
Une batterie de voiture électrique perd en moyenne 2,3 % d’autonomie par an les premières années. Mais l’évolution n’est pas constante, puisqu’au bout d’un certain temps, il peut y avoir une violente chute rapide de capacité. Aujourd’hui, les marques qui commencent à bien maîtriser la charge et les températures ont de bons résultats. Il n’est pas rare de voir des propriétaires de Tesla atteindre les 500 000 km sur une batterie d’origine…