La nouvelle Volkswagen Golf R est là ! La marque allemande n’en oublie pas ses fondamentaux. Quitte à s’ennuyer un peu trop ?
2020 a été une année incroyablement négative. Covid, attentats, morosité ambiante, mortalité programmée des sportives abordables à moteur thermique, retraite annoncée de JP Pernaut au journal de 13h00, tout va mal. Mais alors que l’on se demandait si la Golf sportive allait profiter du changement de génération pour passer à l’hybride, Volkswagen vient nous choyer en nous cajolant à coup de TSI, de chevaux, et de 2.0 turbo.
Ainsi voilà la nouvelle Golf R. Esthétiquement, si vous n’avez pas vécu dans une cave pendant les 12 derniers mois, elle n’est alors pas une surprise pour vous. Le design de la Golf 8 est simplement agrémenté de boucliers spécifiques, de grosses jantes, des doubles sorties flanquées de chaque côté du diffuseur arrière et d’un intérieur finalement presque… décevant. Hormis les sièges baquets relevés d’un « R » et la teinte bleue omniprésente, les inserts façon carbone ou encore l’instrumentation spécifique, il n’y a pas grand-chose à signaler.
Et puis, sous le capot, il y a toujours ce bon vieux EA888. Un moteur 2.0 turbo à injection directe développant ici 320 ch et 420 Nm de couple. + 20 ch et + 20 Nm par rapport à la génération précédente, mais toujours avec une transmission intégrale à Haldex avec une répartition pouvant aller jusqu’à 50 % de couple envoyé aux arrière. Et toujours des étriers de frein à double piston, une boîte DSG (DQ381) à bain d’huile, et toujours cinq places, un coffre plutôt spacieux… mais alors, où est la nouveauté ? Est-ce une simple Golf 7 R recarrossée ?
Une golf qui survire
Demandez à n’importe quel amateur automobile quelle auto « plaisir » et joueuse il choisirait, et vous n’aurez probablement jamais la réponse « Golf ». La compacte est d’ailleurs reconnue pour son appétit poru le sous-virage – une réputation un peu exagérée, mais qui fait le bonheur de la satire auto. Mais cette Golf là promet d’être un peu plus spéciale.
A l’arrière, aux côté du différentiel piloté du système 4Motion, les cardans sont connectés par des embrayages multidisques. Vous ne voyez pas la nouveauté ? C’est simple : cela permet désormais de faire varier le couple envoyé à chaque roue à l’arrière, de 0 à 100 % (en théorie). En clair, on n’est plus sur un basique système à 50/50 mais sur un système simulant un différentiel à forte variation. Cela permet de mieux enrouler dans les courbes (train arrière plus mobiles), mais ça sert aussi à autre chose : le mode Drift.
La voilà, la grosse surprise de cette Golf ! Le gestionnaire des profils de conduite comporte désormais deux nouveaux modes : Special (réglages proches de ceux utilisés pour réaliser les temps sur le Nübrugring) et Drift, qui doit normalement s’activer sur route fermée. Ces deux modes sont toutefois compris dans un pack spécial « R », tandis que l’échappement titane ultraléger Akrapovic est, lui aussi, en option.
Les prix de la Golf 8 R ne sont pour l’instant pas connus.