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Youngtimer | Audi RS6 (C5) (2002-2004) : la première !

Dossier youngtimer Audi RS6 (C5)

Après les premières RS2 (1995) et RS4 (2000), c’est au tour de l’A6 d’hériter d’un variante super-sportive. Là où la RS2 a été co-développée avec Porsche, suivi par la RS4 aux côtés de Quattro Gmbh, la première génération d’Audi RS6 va être développée et assemblée à l’aide d’un autre grand nom de l’automobile : Cosworth.

L’aventure des breaks sportifs dotés du badge RS continue. Pour enterrer la concurrence qui montre le bout de son nez début 2000, l’Audi RS6 va frapper un grand coup avec un moteur à la plage d’utilisation extrêmement large, un châssis collé au sol et un système de suspension innovant.

Niveau look, difficile de clairement différencier une A6 Avant d’une RS6 Avant, et c’est voulu. Mise à part ses jantes en alliage léger de 18 pouces (ou même 19 pouces en option), ses deux sorties d’échappement chromées de forme ovale, son mini-aileron sur le couvercle du coffre et son châssis rabaissé de 20 mm, l’ensemble reste très sobre.

A l’intérieur, la qualité perçue et de fabrication est excellente. Pas étonnant quand on sait que l’assemblage et la finition sont effectués à la main et en petites unités (120 unités par an pour les RS6 françaises). Elle hérite d’une sellerie spécifique signée Recaro. L’allemande est également richement équipée : sièges chauffants, porte-gobelets, système audio Bose, système d’aide au stationnement (avant-arrière), GPS, récepteur TV, téléphone fixe 8w, climatisation, etc.

Moteur

Développée et assemblée avec l’aide de Cosworth, le bloc de l’Audi RS6 provient du même V8 4.2 atmosphérique de la S6. Celui même qui est doté de 4 arbres à cames d’admission variable hydrauliquement et 40 soupapes. A cela, le constructeur allemand vient lui greffer deux turbocompresseurs KKK (1 par banc de cylindres), le tout alimenté par deux gros échangeurs d’air qu’on aperçoit un peu quand on soulève le capot, bien que le cache-moteur fabriqué avec du matériau composite en fibre de carbone nous gâche la vue. La liste des détails et micro-réglages est longue, mais sachez que Cosworth a pris le temps pour accorder cette première génération d’Audi RS6, en témoigne sa gestion optimisée par le Motronic ME 7.1.1 qui gère la pression d’admission, l’allumage et la température des gaz d’échappement.

Résultat, le break de chasse allemand délivre 444 chevaux et 560 Nm de couple. Malgré un poids de 1865 kg et une boîte de vitesses automatique à 5 rapports Tiptronic (qui aurait mérité une 6ème vitesse), les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il lui faut 4,9 secondes pour atteindre les 100 km/h et un peu plus de 10 secondes pour atteindre 160 km/h. Sa Vmax est bridée à 250 km/h (ou 293 km/h sans limiteur). Mention spéciale à la sonorité du V8.

Fiche technique synthétique de l’Audi RS6 (C5)

Au volant de l’Audi RS6 (C5)

Comme toutes les Audi RS6 après elle, cette première génération est un rail. L’électronique veille à ce que l’allemande excelle dans ce domaine. Posée sur une suspension avant à triangles superposés et une suspension arrière à bras tirés, la fonction DRC (Dynamic Ride Control) agit à l’opposé des mouvements du véhicule, offrant ainsi un contrôle en temps réel du roulis et du tangage. C’est d’ailleurs la première Audi a inaugurer cette nouvelle technologie d’amortissement piloté. Notez également, que par rapport à la S6, l’Audi RS6 est abaissée de 10 mm (20 mm par rapport à une A6 Avant), avec un taux de rigidité augmenté de 30 % et l’amortissement, de 40 %.

Ajouté à cela, la direction à crémaillère, avec sa démultiplication, qui contribue au caractère dynamique de la conduite. Le pack ESP 5.7 vient peaufiner l’aspect sécurité et tenue de route du break. Il intègre les fonctions ABS avec EBV (répartiteur), EDS (blocage du différentiel), ASR (anti-patinage) et MSR (régulateur de couple). Petit bémol : ce package électronique intervient beaucoup trop dès lors que vous attaquez le bitume sur routes sinueuse ou circuit.

Enfin, côté freinage, Audi n’est pas là pour rigoler. De gros disques de freins ventilés (diamètre de 365 mm à l’avant, 335 mm à l’arrière), et sortant tout droit du sport automobile, contribuent à stopper les 1865 kg du break allemand. Leur composition permettent de nombreuses sollicitations et de gérer des températures élevées. Des étriers fixes à huit pistons viennent ainsi apporter le mordant dont un si gros paquebot à besoin. Petite statistique impressionnante pour l’époque ? Lorsque vous donniez tout sur un freinage d’urgence, votre corps prenait alors instantanément 1,1 G.

Bilan

En commercialisant cette première génération d’Audi RS6, le constructeur allemand a planté les fondations pour une dominance qui, encore aujourd’hui, n’a jamais été contestée. Tous les efforts nécessaires pour créér une telle fusée ont été fait par les ingénieurs Audi et Cosworth. Cerise sur la cagette, l’Audi RS6 le fait en toute sobriété esthétique, un critère important à l’époque pour ses clients. Plus à l’aise sur autoroute que sur route de campagne, l’allemande offre une polyvalence sans concurrence entre sportivité et confort à bord.

Acheter une Audi RS6 (C5)

Côté occasion, et malgré une série de seulement 8 081 exemplaires dans le monde, l’Audi RS6 est plutôt abordable en occasion. Alors attention, nous disons « abordable » pour un véhicule haut de gamme. Comptez ainsi entre 15 000 et 20 000 euros pour un modèle entretenu et sous la barre des 200 000 km. Certes, ça commence à chiffrer pour un break de presque 20 ans et surtout de 200 000 bornes, mais alors trouvez nous un autre TGV aussi accessible sur le marché ? Rappelons que son V8 bi-turbo développe tout de même 444 chevaux !

Des modèles « concours » ou séries spéciales pourront se vendre aux alentours des 30 000 euros.

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