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Youngtimer | Ferrari 348 (1990-1995) : « l’après Enzo Ferrari »

Par François - 11 mai 2020
Dossier youngtimer Ferrari 348

La Ferrari 348 est la première supercar italienne de « l’après-Enzo ». Décédé en 1988, l’homme qui donnait l’impulsion passionnelle à son entreprise laisse derrière lui un empire. La 348 est lancée prématurément sur le marche de luxe en 1990, au terme d’un développement hâtif, ce qui n’a pas été sans conséquences pour la supercar italienne…

Niveau look, elle est le fruit du coup de crayon de Pininfarina. Le designer mêle tradition et homogénéité. Il va même s’inspirer de la Testarossa, en témoignent ses flancs percés et dotés de longues stries latérales, ou encore ses phares arrière couverts d’une grille. Très aérodynamique, elle affiche un Cx de 0,32. L’intérieur fait honneur à la réputation Ferrari. On remarque la présence généreuse de nombreux matériaux de grande qualité, et d’une superbe grille en alu (boîte de vitesses). L’habitabilité est supérieure à celle de la 328, et ses sièges offre un bon maintien. Petit bémol sur la position de conduite qui pourrait être meilleure.

Ferrari 348

Moteur

On ne change pas de recette chez Ferrari et on appelle sa supercar d’après son moteur. Dans notre cas, on est face à un 3.4 litres doté de 8 cylindres, d’ou Ferrari 348. Ce bloc caché sous le capot arrière central de l’italienne n’a rien de nouveau puisqu’il provient de la Mondial T. Le V8 a néanmoins reçu quelques améliorations pour gagner en cylindrée (nouvelle culasse, nouveau collecteur, nouvelle injection Bosch Motronic M2.5, etc.).

Résultat, la Ferrari 348 développe maintenant 300 chevaux et 323 Nm de couple. Elle expédie le 0 à 100 km/h en 5,8 secondes, pour une Vmax de 275 km/h. Notez qu’en 1993, le constructeur italien fera évoluer sa supercar en la rebaptisant 348 GTB et 348 GTS. Parmi les quelques modifications châssis, on retrouve aussi des évolutions moteur avec de nouveaux arbres à cames, pistons et bielles. La vieille gestion électronique Bosch M2.5 est remplacé par la M2.7. L’ensemble permet à la Ferrari 348 d’atteindre 320 chevaux et 321 Nm de couple, et gagne 0,2 seconde au 0 à 100 km/h.

Quoiqu’il en soit, le moteur V8 fait preuve d’une très grande souplesse sur la route, en ville ou sur un circuit, et ne refuse jamais une envolée vers le rupteur. Sa sonorité grave et rauque très métallique vous donnera des frissons, et est caractéristique de l’époque !

Fiche technique synthétique de la Ferrari 348

  • Moteur : 8 cylindres en V à 90°, 32 soupapes
  • Alimentation : gestion électronique Bosh Motronic M2.5
  • Transmission : arrière (propulsion)
  • Puissance : 300 ch à 7200 tr/min
  • Couple : 323 Nm à 4200 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 5,8 secondes
  • Boîte de vitesses : manuelle (5 rapports)
  • Poids : 1393 kg
  • Vmax : 275 km/h

Moteur V8 Ferrari 348

Au volant de la Ferrari 348

Ferrari a toujours fait du Ferrari, jusqu’à la 348. Habitué aux châssis tubulaire, cette supercar utilise maintenant une coque autoporteuse, soit une sorte de châssis en échelle qu’on fusionne avec la caisse. A l’avant et à l’arrière, l’ensemble est supporté par des triangles superposés, et ces derniers sont directement fixés sur ce châssis-coque. Ils sont couplés à des amortisseurs filetés permettant un réglage en hauteur. Le système de freinage composé de quatre disques ventilés font le nécessaire pour stopper les presque 1,4 tonne de l’italienne. Il se montre puissant et endurant en usage intensif. L’ABS était de série mais pouvait être retiré sur demande, bien que son intervention restait toujours discret.

Au volant, on retrouve un comportement très commun des années 90, mais que beaucoup ont surement dû oublier. Contrairement aux voitures modernes, la Ferrari 348 est une fusée sans assistance. Elle nécessitera une certaine condition physique afin d’être domptée. Avec une répartition des masses plus portée sur l’arrière, la Ferrari 348 essayera toujours de survirer. A vous de la maîtriser. Sa motricité reste très bonne en ligne droite, mais attention aux courbes rapides.

Rares sont les utilisateurs qui auront emmené leur supercar à sa limite. C’est pourtant là où elle excelle. Une conduite douce face à ce genre de mécanique peut se montrer décevante. C’est de là que lui vient sa mauvaise réputation, injustifiée à notre sens. La boîte, les suspensions et la direction sont assez raides, ce qui casse l’image de la voiture de playboy, et qui ravira les puristes de la conduite virile. Toutefois, ceux n’acceptant pas ce genre de conduite ne feront que « lui tailler un costard, comme une majorité de propriétaires « tirés à quatre épingles « des années 90.

Intérieur Ferrari 348

Bilan

Si certains modèles Ferrari resteront inaccessibles pour une grande majorité de passionnés automobiles, la Ferrari 348 reste une belle introduction à la marque au cheval cabré. Une fois passé outre le coût d’entretien (assez élevé) et ses quelques défauts, vous vous retrouverez au volant d’une Ferrari à la mécanique pointue et à la sonorité mythique.

Acheter une Ferrari 348

Côté occasion, sa cote ne cesse de monter, il faut rapidement investir. Avoisinant les 30 000 euros au début des années 2010, il faut maintenant compter entre 55 000 et 65 000 euros pour une Ferrari 348 (TB) en bon état, avec un suivi et un kilométrage raisonnable.

Galerie photo : Ferrari 348

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