On ne pouvait pas vous parler de la Mitsubishi Lancer Evo sans parler de sa plus grande rivale de toujours, la Subaru Impreza WRX. Et pour ceux qui ne se sont jamais vraiment intéressés à cette voiture, vous allez voir qu’elle a énormément de choses en commun avec la Mitsubishi, à commencer par leur pays natal, le Japon.
Comme pour la Lancer Evo, plusieurs générations de l’Impreza se sont succédé. Mais commençons par le début. Vers la fin des années 1980, Subaru affiche son ambition de vouloir s’engager dans le sport automobile, afin notamment de gagner en visibilité et de booster ses ventes. La marque crée donc sa propre division sportive, baptisée STI (Subaru Technical International), équivalent de AMG pour Mercedes ou encore de Motorsport chez BMW. Lors de ses débuts en compétition, Subaru se payera le luxe de finir 4ème du championnat du monde des rallyes en 1990 et 1992, à l’aide de sa Legacy. Mais la marque n’en avait pas fini et, pour se donner les moyens de progresser, décide de remplacer la Legacy par un modèle plus moderne et performant, l’Impreza.
C’est toujours la même chanson, l’homologation de l’Impreza en rallye nécessitait d’en produire au moins 2500 exemplaires. C’est ainsi qu’en 1992, Subaru présente l’Impreza WRX (signifiant World Rallye eXperimental). Cette voiture restera célèbre grâce à sa teinte bleue et à ses jantes couleur or, rappelant la livrée de sa cousine engagée en rallye. Cette première génération était équipée d’un 4 cylindres à plat turbocompressé d’une cylindrée de 2 litres, développant selon les versions 211 ou 217 chevaux. Lors de sa sortie, la voiture connaît un grand succès, surtout grâce aux performances dont elle était capable. Le 0 à 100 km/h réclamait à peine moins de 6 secondes. En revanche, elle avait un défaut assez embêtant, puisqu’elle était très sous-vireuse.
Il faudra attendre 2001 pour voir arriver la deuxième génération de l’Impreza, disponible en version WRX (225 chevaux) et WRX STI (265 chevaux). Ce nouveau cru corrigera d’ailleurs le problème de sous-virage de l’ancienne version, et adoptera un châssis bien plus rigide que sa devancière. Cette nouvelle génération voit son style évoluer, notamment en ce qui concerne les faces avant et arrière. Cependant, elle conserve toujours cette couleur bleue et ses jantes dorées, désormais liées à l’image de la marque. En 2007, Subaru présente la troisième génération de l’Impreza, qui voit sa puissance grimper à 265 chevaux ( WRX ) et 300 chevaux (WRX STI). Mais cette troisième mouture apportera surtout un changement radical de sa silhouette, ressemblant plus à une compacte qu’à une berline.
Il n’y a officiellement que trois générations d’Impreza WRX. Cela dit, après l’arrêt de sa commercialisation en 2011, Subaru lancera la Subaru WRX STI, revenant aux fondamentaux et aux codes stylistiques de la deuxième génération. Même si l’appellation Impreza n’est pas présente sur ce modèle, certains la considèrent comme la quatrième génération. Sa production a pris fin en 2018 et, malheureusement, rien n’indique qu’elle ait un jour une descendante.
Comme le sujet des voitures d’intervention rapide de la gendarmerie fait débat en ce moment, il est intéressant de rappeler que l’Etat avait employé des Impreza WRX de 2ème génération pour ses équipes d’intervention rapide, et ce jusqu’en 2010, juste avant que les Mégane RS ne les remplacent.
En compétition, la Subaru Impreza aura fait carton plein. La marque a décroché trois titres constructeur en championnat du monde des rallyes en 1995, 1996 et 1997. A cela s’ajoutent de nombreux titres pilote, y compris après les années 2000. De grands nom du rallye ont pris le volant de l’Impreza, comme Colin McRae ou encore Ari Vatanen. A ce jour, la Subaru Impreza est sans doute la voiture la plus communément associée au rallye dans l’esprit collectif.
Aujourd’hui, trouver une Impreza WRX n’est pas très difficile. Cependant, tout comme la Lancer Evo, méfiez vous des propriétaires qui les auront modifiées. Vous pouvez dénicher de beaux modèles à partir de 15 000 €, même un peu moins si vous avez de la chance. Mais si vous deviez économiser pour n’en acheter qu’une seule, c’est bien la 22B. Ce modèle, lancé pour célébrer les 40 ans de Subaru, n’a été produit qu’à 400 exemplaires (plus de 400 en réalité, mais c’est une autre histoire… ). La cylindrée de son 4 cylindre avait été portée à 2,2 litres, pour une puissance de 280 chevaux. Néanmoins, on ne parle plus ici de dizaines de milliers d’Euros… La dernière fois qu’une 22B a refait surface pour être vendue, elle s’est échangée pour plus de 300 000 €.